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Aujourd’hui, les trois questions qui figurent en tête de liste des principaux problèmes de l'humanité pour les cinquante prochaines années sont le changement climatique, l'eau et l'énergie, essentiellement en raison de l'augmentation de la population et de l'industrialisation. Bien qu'à première vue, l'eau et l'énergie semblent être des ressources déconnectées, le développement de la science et de la technologie a démontré qu'elles sont étroitement liées.

Le cycle intégral de l'eau est gourmand en énergie à toutes ses étapes. De même, le cycle de l'énergie, de son extraction des combustibles primaires (pétrole...) à sa transformation en électricité, est un grand consommateur d'eau. Actuellement, la consommation insatiable et intensive de ce nexus ne fait qu'aggraver les émissions de GES ; pour preuve, les conclusions de la COP21, de la CCCC, de l'OCDE... Le traitement de ce trinôme est vital et en même temps complexe, constituant le principal défi du projet.

Le champ d'action de MITIMAC est basé sur l'analyse des interactions existantes entre le changement climatique, l'eau, l'énergie et l'alimentation. Les principaux destinataires de ce projet sont des organismes publics de recherche, ainsi que des centres technologiques, des organismes gouvernementaux et d'autres entités liées au secteur.

Parmi les principales actions à développer figurent, entre autres, la promotion de la recherche et de l'innovation en matière d'énergies durables, d'efficacité énergétique et d'intégration de celles-ci dans le cycle de l'eau. L'objectif est d'optimiser le cycle intégral de l'eau, dans toutes ses étapes, du point de vue énergétique. L'un des principaux résultats attendus est non seulement l'amélioration du cycle du point de vue énergétique, mais aussi le développement d'une économie à faible émission de carbone et l’obtention d'un cycle intégral à carbone zéro (Zero-Net Carbon).

Ce projet s'inscrit dans l'Axe 1, priorité A, et vise à créer un cluster technologique dans le trinôme CO2-Eau-Energie. MITIMAC vise à renforcer le potentiel d'innovation dans le développement de nouvelles technologies capables d'adapter le cycle intégral de l'eau pour la réduction et l'atténuation du changement climatique grâce au travail conjoint d'universités, d'organisations et de centres de recherche. L’amélioration nécessaire de la masse critique du territoire macaronésien a orienté MITIMAC vers la création de réseaux de recherche qui permettent, grâce à un échange dynamique de connaissances et d'expériences, tant au niveau physique que documentaire, la gestation d'un cluster technologique qui génère une spécialisation intelligente dans le trinôme Changement climatique-Eau-Énergie. Par conséquent, dans le cadre géographique du projet, il convient de souligner le caractère transfrontalier atteint, car ces réseaux ne sont pas seulement formés par des entités scientifiques et gouvernementales de la région macaronésienne (Madère, Açores et Canaries), mais le Sénégal, le Cap-Vert et la Mauritanie y ont également adhéré.

Le pilier fondamental qui consolide ce projet se résume à la création d'un espace commun où le transfert de connaissances en R&D&I est encouragé. MITIMAC cherche à consolider un réseau d'experts dont le travail contribuera à la meilleure utilisation des activités prévues dans le projet. La promotion de l'innovation et la constitution du réseau créé amélioreront la compétitivité de la masse critique de tous les bénéficiaires scientifiques et politiques du projet. Il est prévu que la coopération établie au cours de ces 3 années et concrétisée par le cluster technologique en matière de CO2-Eau-Énergie perdure dans le temps, renforçant les liens pour de futures recherches, améliorations ou mise en œuvre de nouveaux projets qui s'inscrivent dans la même ligne d'étude.

En valorisant le mécanisme de coopération, les actions contribueront à un développement territorial intégré. Par conséquent, le projet ne serait pas pertinent sans coopération et un bénéfice mutuel est atteint entre toutes les régions.

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